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Opéra Nuageux

12 mars 2008

Something is Hidden in the Sand Streets

L'eau s'écoule toujours dans le même sens le long des trottoirs.

Et, parfois, quand des gouttelettes s'arrachent du ciel morne, grisées par la vitesse, elles se fracassent sur ce courant antédiluvien.

De ce choc, ce fracas assourdi par la nuée, le déluge ce fléau insolent d'un geste presque nonchalant bannit, évince des bribes de ce torrent.

Nulle panique du courant endolori, pas même un regard en arrière de la part de ces innombrables gouttes.

C'est pas compliqué, on ne doit pas continuer, il faut juste avancer, avancer : les aléas font leurs oeuvres comme bon leur semble, point.

Il faut dire aussi qu'il est fou de penser qu'on puisse aller à contre-courant comme un idéal. On est pas assez bon nageurs. Tout le monde le sait.

Bref, imperturbables, les multitudes continuent vers un fin légère dénuée de sens. Laide, et écoeurante de stupidité. Dans un caniveau.

Qui peut y croire ?

L'ignorance de la foule ? Peut-être. L'oubli.

Tout comme l'oubli des exclus, séparés du nombre, de LEUR nombre et de sa perte : du contenant, par un fâcheux hasard.

Plouf : aux sonorités extravagantes de ces chutes, la surface étincelle. Non pas des étincelles de génie, aucune dedans : elle se désassemble, elle se survit. Inconsciente de sa bêtise.

Ni plus ni moins qu'un mécanisme, un réflexe : le hasard.

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